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SPECIAL USA. Galileo de Callisto à EuropeLa sonde projette des images surprenantes des satellites de Jupiter.

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publié le 5 novembre 1996 à 2h05

Un exploit. Invisible à l'heure qu'il est parce qu'à des centaines

de millions de kilomètres, mais un exploit tout de même. La petite sonde américaine Galileo, en orbite autour de Jupiter, la plus grosse des planètes du système solaire, est en train de découvrir, comme jamais auparavant, des mon-des fabuleux: les satellites de Jupiter entrevus par les sondes Voyager, voilà plus de quinze ans, et que Galileo Galilei vit pour la première fois à la lunette, il y a près de quatre siècles. Planète géante. Hier, 4 novembre, la petite sonde a survolé pour la première fois Callisto, à 1 100 km seulement! Demain, elle sera au-dessus d'Europe pour un deuxième survol, encore plus précis que le précédent: à 36 000 au lieu de 150 000 km d'altitude. «Nous aurons des photos cinq fois plus précises», attend, toujours aussi enthousiaste William O'Neill, du JPL (Jet Propulsion Laboratory, Nasa, Californie), l'homme qui mène depuis vingt ans l'incroyable épopée du satellite Galileo. Et, depuis quelques mois, sillonne la Terre pour présenter les images (fixes et vidéo) envoyées par le satellite, qui mène une sarabande ininterrompue autour de la planète géante et de ses satellites.

On sait désormais que Jupiter est bien le monde intenable qu'on subodorait: «Les éclairs sont dix fois plus violents que ceux des orages terrestres» et les vents d'une rare violence. On a découvert que le petit satellite Io, aux magnifiques couleurs jaune-vert piqueté de rouge, possède, de façon totalement inattendue,