Mars, le grand retour. Demain, si tout va bien, doit décoller depuis
Cap Canaveral (Floride) à bord d'une fusée Delta le premier de toute une flottille d'engins spatiaux avec, en ligne de mire, la planète rouge. Son nom: Mars Global Surveyor (MGS), premier signal d'une véritable rafale d'automne. Dans onze jours, depuis Baïkonour, ce sera au tour de la mission franco-russe Mars 1996 (1) de décoller. Le 2 décembre, rebelote américaine, cette fois, avec Mars Pathfinder. Et on ne parle pas des missions pour les années suivantes. En 1998, il y aura un autre Surveyor ainsi qu'une sonde japonaise. Et en 2001, peut-être un engin américano-russe baptisé ce qui est fort politiquement correct Mars Together, «Ensemble vers Mars».
En attendant, c'est pour MGS que les scientifiques croisent les doigts. Beaucoup plus qu'un simple satellite, c'est un symbole chargé d'une double responsabilité: faire oublier les drames passés et n'en pas provoquer de nouveaux! Le passé, d'abord: en 1993, trois jours avant d'entrer dans l'orbite de Mars, l'engin américain baptisé Mars Observer, tranquillement en route depuis des mois vers la planète" disparaît. Littéralement, il se volatilise. Et on ne sait toujours pas ce qui s'est passé. Une chose est sûre, cet «orbiteur», et ses 157 kg d'appareillages qui devaient examiner la planète sous toutes ses coutures, n'est plus au rendez-vous. Plus petit. La stupeur passée, il s'agit de remettre ça. C'est peu ou prou le job assigné à MGS, chevalier blanc sauve