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Éditorial

Radar

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publié le 12 novembre 1996 à 1h42

«Nous sommes en route pour Mars», clame fièrement le site Web de la

Nasa. C'est que, depuis Cap Canaveral la petite sonde Mars Surveyor a pris jeudi le chemin de la planète rouge. Et, tel un vaisseau amiral, trace la piste pour une flottille à venir (1), qui renoue avec le temps des grandes explorations du système solaire. Et quelle flottille! On attend la plus extraordinaire des missions, Mars 96, qui doit décoller samedi de Baïkonour à bord d'une fusée Proton. Un feu d'artifice d'expériences, sur lesquelles, promis, juré, on revient en détail, le jour du lancement... A part ça, Surveyor se porte officiellement bien, même s'il a un petit problème de déploiement de panneau solaire. Back to France et ses instituts, on apprend la nomination de Jean-François Minster (2), 46 ans, à la tête de l'Institut national des sciences de l'univers, qui regroupe les efforts français en astronomie, sciences de la Terre, de l'océan, de l'atmosphère et de l'espace (2). Du pain sur la planche pour ce polytechnicien qui flirta à ses débuts avec les météorites -n'est-ce pas l'une d'elles qui a mis le feu aux nouvelles martiennes l'été dernier? Entre les projets sol (le Very large telescope européen au Chili, les télescopes d'Hawaï...) et les satellites du futur, ce promoteur de Poséidon, l'altimètre du très célèbre satellite arpenteur d'océans Topex-Poséidon, aura beaucoup à arbitrer. A noter: invité mercredi à la journée «plan stratégique» du Cnes (lire ci-après) il remarquait «qu'il n'y avait