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Libération

Troisième assaut vers MarsLa sonde Pathfinder doit atterrir en juillet sur la planète rouge.

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publié le 3 décembre 1996 à 3h37

Mars, scène 1996, troisième! Et le suspense reprend. Hier, pour

cause de pluie et de vents trop forts à cap Canaveral, Mars Pathfinder n'a pas pu décoller comme prévu. Sera-t-elle donc partie cette nuit (trop tard pour nos rotatives), et se trouve-t-elle désormais en route pour un joli voyage interplanétaire de sept mois? En tout cas, la sonde américaine brigue le titre de troisième engin de l'année à se lancer à l'assaut de la planète rouge. Et chacun de croiser les doigts: Mars va-t-elle ou non lui faire, à elle aussi, son coup favori de «planète maudite»?

Pathfinder doit, quelle ambition, directement foncer sur Mars et, dans son élan, déployer au dernier moment un parachute (à 10 kilomètres d'altitude), allumer des rétrofusées dans les 110 derniers mètres pour gonfler une panoplie d'«airbags» afin d'adoucir le choc sur le sol martien" Sauf erreur, le moment-culte du scénario (pour les Américains s'entend) devrait être déjà écorné: le martial atterrissage martien ne devrait plus coïncider avec le 4 juillet ­ fête nationale américaine. Alors, misons sur un autre climax: la sortie, dans les vingt-quatre heures après l'arrivée, du clou ­ chouchou ­ de la mission: un petit robot à six roues pour visiter les environs. On aimerait applaudir ­ depuis les Viking des années 70, aucun engin n'est allé se poser sur cette planète et la conquête de ce far-high fait toujours autant galoper l'imagination: y a-t-il vraiment eu de la vie là-haut?

Seulement voilà, mieux vaut une prudence de S