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Libération
Interview

«Nous visitons des endroits fabuleux». Rencontre avec William O'Neill, père californien de la sonde jupitérienne.Galiléo

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publié le 17 décembre 1996 à 2h56

Leur histoire d'amour a vingt ans. Sans lui, Galileo n'existerait

peut-être déjà plus, abandonné qu'il aurait pu être par les responsables du spatial américain après la catastrophe de Challenger en 1986, ou malmené après ses fâcheux problèmes d'antenne coincée, survenus en chemin vers la planète géante. William O'Neill, du JPL californien (Jet Propulsion Laboratory de la Nasa), papa de la sonde jupitérienne, voulait, petit, «construire des avions». Fasciné par l'idée d'être «au-dessus des choses». A voir avec quel enthousiasme il arpente la planète pour présenter les spectaculaires films de synthèse de la Nasa ­ ça vous dirait de frôler les satellites galiléens en rase-mottes?­ ou les images (retravaillées) de sa sonde, il a tout d'un homme comblé. «Convaincu» qu'il va obtenir, nous a-t-il dit en octobre à Pékin lors du congrès de l'IAF (fédération internationale d'astronautique), les 30 millions de dollars «nécessaires à la poursuite de la mission après décembre 1997». Peanuts en comparaison du 1,35 milliard de dollars, déjà dépensé.

Que retenez-vous surtout de cette mission?

William O'Neill: Le tourisme est quelque chose de populaire. Eh bien, avec Galileo, nous pouvons visiter des endroits fabuleux. Des paysages qui écrasent même ce que nous connaissons sur terre. Grâce à ce robot, nous avons une idée plus précise de ce qui est à notre porte, dans le système solaire. Avec lui, nous faisons voyager notre esprit.

Quels sont les «paysages fabuleux» qui vous plaisent le plus?

Le