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Libération

Cette nuit, Atlantis a rendez-vous avec Mir. Premier vol de l'année et cinquième arrimage de la navette avec la station

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publié le 14 janvier 1997 à 16h04

Première de l'année et à l'heure. De bon augure pour 1997, qui doit

voir en décembre depuis Baïkonour les débuts en orbite d'Alpha, la station spatiale internationale? En attendant, la navette américaine Atlantis, qui doit s'amarrer la nuit prochaine à la station spatiale russe Mir, s'est arrachée de Cap Canaveral dimanche à 10 h 28 (heure de Paris), comme prévu. Plutôt rare pour cet engin, ni fuite, ni vent, ni pluie intempestifs. Montée en orbite nominale. Hier et aujourd'hui, devaient tout aussi normalement s'effectuer les corrections de trajectoire permettant au véhicule de se rapprocher de la station. De la routine, ou presque. Quatre-vingt-unième vol de navette, dix-huitième pour Atlantis. Surtout, cinquième arrimage avec Mir (si tout se passe comme prévu), dont le premier remonte déjà à plus d'un an et demi. Avec, autre répétition, deuxième échange d'équipage américain. John Blaha, qui vient de passer quatre mois en orbite après avoir remplacé la célèbre Shannon Lucid, va être à son tour remplacé par le capitaine de la Navy Jerry Linenger, 42 ans. Cette mission STS-81 est au coeur de ce que l'on nomme la «phase 1» du programme Nasa/Mir. Une période d'apprentissage accéléré en vue de construire le grand lego international ­ américain et russe, puis japonais, canadien, européen. A terme, un équipage de six spationautes devrait pouvoir y séjourner en permanence, dans une zone de vie et de travail plus de trois fois plus spacieuse que Mir. Pour s'y préparer, neuf arrimage