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Libération

Grandes métropoles touchées et polluants à l'index

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En cause: la circulation automobile. Premières villes atteintes: Los Angeles, Pékin, Mexico...
publié le 21 janvier 1997 à 15h39

Aucune originalité dans les pics de pollution de la semaine dernière

à Lyon, Marseille, Paris" souvent dus à la circulation automobile. Comme l'a constaté le groupe de travail créé avec l'association Métropolis à laquelle 22 métropoles ont participé (1), les transports sont la principale source de pollution des grandes villes. Ainsi, à Delhi, 64% de la pollution atmosphérique provient des émissions automobiles (67% des véhicules sont des deux ou trois roues), de l'ordre de 70% à Paris, Varsovie, Colombo" A Mexico, la proportion grimpe encore, vers 77%. Pour atteindre le record de 90% à Caracas. Rappelons qu'en France, la qualité de l'air dans une agglomération se base sur l'indice Atmo, construit à partir de l'analyse de trois polluants: dioxyde d'azote, dioxyde de soufre et ozone.

Dioxyde d'azote. Ce gaz oxydant, essentiellement lié aux transports, peut pénétrer dans les plus fines ramifications des voies respiratoires. Dès 200 microgrammes (µg) par m3 d'air (il y a eu des pics la semaine dernière en France à plus 550 µg/m3), il entraîne une altération de la fonction respiratoire et une irritation des bronches chez l'asthmatique.

La «valeur guide» de l'OMS est de 150 µg/m3 par jour. Des chiffres (début des années 90) montrent des moyennes de 100 µg/m3 à Los Angeles, 78 à Athènes, 57 à Paris, 54 à Pékin" Moyennes qui peuvent masquer les pics dangereux. Cette pollution ne cesse de croître et va devenir l'ennemie n° 1 dans nombre de villes, en particulier dans les pays pauvres où