Rodez, sa cathédrale, sa vieille ville et maintenant son «affaire»,
son «scandale archéologique», qui pourrait devenir un test à l'échelle nationale! Cet après-midi, en tout cas, une manifestation où «l'ensemble de la communauté archéologique» est appelée à «protester avec vigueur», doit se tenir sur le parvis de la cathédrale. Protohistoriens, médiévistes et autres découvreurs de restes romains, à Paris, à Bordeaux, à Toulouse, à Orléans ou ailleurs, auront les yeux braqués vers le Rouergue. D'autant qu'un certain nombre doit faire grève et occuper divers locaux de la Culture, se demandant si la «destruction volontaire de vestiges archéologiques», dans le centre ancien de la ville, va, oui ou non, avoir lieu, à l'occasion d'une opération immobilière. Avec l'aval ce qui a mis le feu aux poudres du Premier ministre soi-même: «Les promoteurs peuvent reprendre l'opération immobilière envisagée sans craindre d'être poursuivis pour démolition de vestiges archéologiques en vertu de l'article 322-1 du code pénal», a-t-il écrit en novembre 1996 à Michel Astoul, vice-président du conseil régional Midi-Pyrénées, qui se trouve être l'administrateur de l'Aveyron du Crédit immobilier, promoteur de l'opération. Une phrase qui déclenche l'ire des archéologues, depuis une semaine qu'ont repris, dans la préfecture de l'Aveyron, les travaux pour «réalisation d'un parking souterrain sur deux niveaux, lié à la création de logements». Rappel. Tout commence à l'automne 1992 quand le Crédit