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Libération
Éditorial

Radar

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publié le 21 janvier 1997 à 15h39

Ca va bien là-haut, au revoir et merci (pour les trois tonnes de

vivres). Voilà, la cinquième rencontre Atlantis-Mir a eu lieu et on n'a plus qu'à attendre la sixième en mai. Routine. Cinq jours d'amarrage, échange d'astronautes ­ Blaha va redescendre à bord de la navette américaine qui pourrait atterrir après-demain, Linenger est parti pour quatre mois et demi dans la station russe ­ poignée de mains entre commandants de bord et regrets habituels: «notre planète est une si belle planète, de nuit comme de jour», a confessé John Blaha, quatre mois d'orbite, qui n'aura bientôt plus la Terre derrière le hublot" Pendant ce temps, sur le plancher des vaches ­ à Cap Canaveral, tout de même ­ continuent de survenir les ratés du spatial: dernier en date, l'explosion, vendredi, environ 20 secondes après son décollage, d'une Delta II («la» fusée américaine standard). Elle devait mettre en orbite un satellite GPS, construit par Lockeed Martin pour l'armée américaine. GPS (Global Positionning System), c'est ce système qui permet de savoir, à un pouillème près, où on se trouve sur le globe. Militaires, marins, ONG, tous ceux qui ne cessent de se déplacer et ont besoin de savoir où ils se trouvent, y font appel. Pfuitt! un satellite en fumée, 38 autres continuent de tourner. Allez, nouvelles d'un qui a bien décollé, mieux, envoie vers la Terre des images extraordinaires. Galileo, la sonde qui tourne autour de Jupiter et ses lunes (1), a vu sur Europe des «coulées de glace» provenant vrais