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Libération

Hale-Bopp, la comète aux promesses. En mars, elle devrait être dix fois plus brillante que la comète de Halley.

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publié le 4 février 1997 à 22h10

«Une comète, c'est comme un chat, ça a une longue queue et cela fait

exactement ce que ça veut.» Prudent, le grand chasseur de comètes David Levy (1), qui s'y connaît en espoirs déçus ­ comètes sans queue, qui se cassent, plus du tout visibles... ­ ne veut pas promettre la Lune! Reste que Hale-Bopp (2), c'est son petit nom, a l'air de vouloir faire un tabac. Optimiste, Richard West de l'ESO (Organisation européenne d'astronomie), qui a, lui aussi, nombre de comètes à son tableau de chasse, estime possible une «brillance maximum entre 0 et -1». A son maximum en mars-avril, cette comète devrait valoir «dix fois la comète de Halley», selon Dominique Bockelée-Morvan (Observatoire de Paris-Meudon). Pour Richard Morris (JPL, Pasadena, Etats-Unis), «ce devrait être une très jolie comète» qui pourrait briller autant que Véga, la belle étoile de la constellation de la Lyre. Une chose est sûre, cette semaine, la chevelue va prendre du poil de la bête cosmique. Car la Lune a la bonne idée de disparaître. Vendredi, c'est la Lune noire: à l'oeil nu, a fortiori aux jumelles ou avec un télescope, on pourra commencer à l'observer. A condition d'être lève-tôt (plus d'une heure avant le Soleil) et de viser bas (plutôt vers l'est sur l'horizon)! Ce n'est que le début d'un show qui doit durer plus de trois mois (3). D'accord, jamais, tout là-haut dans le ciel, elle ne se pavanera toute la nuit, contrairement à l'admirable Yakutake de l'an dernier. Il faudra être du matin ou du soir pour la v