Mars contre-attaque. Soudain, l'été dernier, on attribuait de la vie
à la planète (disons, voilà quelques milliards d'années), après examen rapproché d'une météorite exhibant des formes suspectes en scientifique, on dirait possibles «particules submicroscopiques de matière carbonée» (1). Puis, l'automne arrivant, la suspicion s'est effritée. A l'hiver, on aurait même cru la rumeur enterrée, et sur elle pas un dollar parié. Et puis, voici le printemps, les bourgeons naissants, et la tentation martienne, ragaillardie, se met à réalimenter la chronique. Opportunément signalé par l'ambassade de France à Washington (2), un article du San Jose Mercury News rapporte ainsi qu'une conférence de presse a été tenue par six scientifiques, ayant commenté «34 articles de recherche parus dans le domaine». Résultat: «Le degré de scepticisme varie de 10 à 95%.» Un éventail qui devrait permettre d'entretenir le suspense au moins jusqu'à l'été, où, rappelons-le, la sonde américaine Mars Pathfinder se prépare à une triomphale arrivée. Petit robot mobile à l'appui. A l'heure qu'il est, l'ensemble vogue à environ 48 millions de kilomètres de la Terre, après une petite correction de trajectoire la semaine dernière. Et comme beaucoup s'intéressent à lui, tout calme et en forme qu'il soit pour l'instant, le JPL (Jet Propulsion Lab), labo de la Nasa qui a piloté l'opération, se met en quatre pour amadouer son public chéri de happy taxpayers. Inimaginable sur un site Web français officiel, le JPL,