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Libération
Éditorial

Radar.

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publié le 25 mars 1997 à 22h44

Mars contre-attaque. Soudain, l'été dernier, on attribuait de la vie

à la planète (disons, voilà quelques milliards d'années), après examen rapproché d'une météorite exhibant des formes suspectes ­ en scientifique, on dirait possibles «particules submicroscopiques de matière carbonée» (1). Puis, l'automne arrivant, la suspicion s'est effritée. A l'hiver, on aurait même cru la rumeur enterrée, et sur elle pas un dollar parié. Et puis, voici le printemps, les bourgeons naissants, et la tentation martienne, ragaillardie, se met à réalimenter la chronique. Opportunément signalé par l'ambassade de France à Washington (2), un article du San Jose Mercury News rapporte ainsi qu'une conférence de presse a été tenue par six scientifiques, ayant commenté «34 articles de recherche parus dans le domaine». Résultat: «Le degré de scepticisme varie de 10 à 95%.» Un éventail qui devrait permettre d'entretenir le suspense au moins jusqu'à l'été, où, rappelons-le, la sonde américaine Mars Pathfinder se prépare à une triomphale arrivée. Petit robot mobile à l'appui. A l'heure qu'il est, l'ensemble vogue à environ 48 millions de kilomètres de la Terre, après une petite correction de trajectoire la semaine dernière. Et comme beaucoup s'intéressent à lui, tout calme et en forme qu'il soit pour l'instant, le JPL (Jet Propulsion Lab), labo de la Nasa qui a piloté l'opération, se met en quatre pour amadouer son public chéri de happy taxpayers. Inimaginable sur un site Web français officiel, le JPL,