La brosse à dents.
Fouiller, c'est bien. Trouver des objets, c'est mieux. Encore faut-il les identifier. «La brosse à dents permet de nettoyer les pièces», explique François Delpech, de l'Institut du quaternaire à Bordeaux. Mais, attention, pas sans précaution. Elle sert surtout «à enlever les premières couches terreuses», explique une préhistorienne qui a fouillé au Brésil et requiert l'anonymat. Car la brosse à dents, trop hâtivement agitée, pourrait abîmer. Créer des «microtraces» sur les pierres taillées, dents ou poteries. Or, les traces, examinées au microscope électronique, peuvent raconter l'histoire de la pièce. Telle dent a mâché du grain, tel silex a coupé tel os" Voilà pourquoi, sur le terrain, «il y a plusieurs écoles», certains préfèrant de loin le pinceau.
Le collant ultrafin
Pour laver des préparations, rien de tel que des collants ultrafins. Nadia Foussi, chercheuse en génétique moléculaire au CNRS, en consomme environ deux paires par semaine. Elle s'explique: «C'est ce que j'ai trouvé de mieux pour manipuler les fines coupes de cerveau sur lesquelles je travaille. Je les soumets successivement à différents réactifs et, entre chaque expérience, je dois les rincer. En fermant le tube à essais avec un bout de collant extrafin, je les récupère intactes après lavage.» Elle va acheter les collants chez Tati: «Ils sont très bien et moins chers.» Ce qui évite de faire filer les crédits de recherche. Un atout par temps de crise.
La machine à café
Un outil de politique scientifique? «Sans aucun doute, approuve Sylvain Auroux