Menu
Libération
Éditorial

Radar

Article réservé aux abonnés
publié le 15 avril 1997 à 0h56

Les comètes, ça ne fait que passer, les jobs aussi. C'est l'amer

constat de Alan Hale, l'un des codécouvreurs de Hale-Bopp, la belle chevelue qui traverse notre système solaire. En clair, si sa comète flamboie, sa propre histoire n'a rien de reluisant: il ne trouve pas d'emploi fixe. «J'ai envoyé tellement de lettres de candidature, mais il n'y a pas de travail, rien!», a-t-il récemment confié à l'AFP. Et voilà comment un docteur en astronomie, 39 ans, au patronyme mondialement connu, doit se contenter de jobs irréguliers, les emplois d'astronome ne se multipliant pas ces temps-ci aux Etats-Unis. Peu étonnant, à l'heure où se profile une nouvelle tendance outre-Atlantique: le recours de plus en plus fréquent des scientifiques aux jobs d'intérim. D'ailleurs, les entreprises spécialisées dans le domaine développent des «départements scientifiques» qui n'existaient pas jusqu'à présent. Avec la publicité géante déployée par sa comète ­ 70 millions de kilomètres de traînée brillante ­, Hale ne devrait quand même pas trop se faire de cheveux.

Allez, quelques miscellanées pour finir. On a beau être encore en avril, il ne s'agit pas d'un poisson" mais d'une grenouille, qui saute allègrement dans les colonnes de la presse britannique d'hier. C'est que pour un saut, c'en est un! On pourrait même dire que c'est un bond qui s'éternise. Le batracien a, en effet, été mis en lévitation par des physiciens d'outre-Manche et des Pays-Bas. Ces très sérieux universitaires de Nottingham et Nijmege