Où sont les filles? De moins en moins de candidates en maths,
physique" cela devient «inquiétant», s'alarment publiquement deux écoles aussi prestigieuses que Normale sup et l'X. «Les filières scientifiques d'excellence, dominées par les mathématiques, éliminent les filles continûment de la seconde S aux grandes écoles», constate le Courrier de l'Ecole normale supérieure (1). Et pour les «suffragettes scientifiques» qui se sont battues naguère afin de se faire une place au soleil scientifique telle Christine Bénard, qui dirige les études et recherche à l'ENS il faut d'urgence agir là où ça foire obstinément: lors de l'orientation des filles en seconde. Résultat: une plaquette de quatre pages, tirée à 250 000 exemplaires et destinée aux 2 639 lycées publics et privés, qui affirme résolument: «Oui, les filles sont l'avenir de la science.» Et pilonne les clichés: «Les filles sont persuadées qu'elles sont moins bonnes en sciences que les garçons ["]. Des sociologues ont fait le constat suivant: à niveau égal en maths, les garçons se croient nettement meilleurs qu'ils ne sont. Quant aux filles, elles se sous-estiment.» Renverser les mentalités" ça prend du temps. Pourtant, les diplômes en science donnent, sans comparaison, de bien plus grandes chances sur le marché du travail, voire pour «faire carrière». Or, «si les filles elles-mêmes hésitent à se diriger vers ces voies conduisant à de hautes responsabilités, c'est en partie parce qu'elles jugent que les efforts et les sacr