New York de notre correspondant
Il y a quelques semaines, Rolf Kleiner, vice-président de Kelly Scientific Ressources, était à Paris, et sa présentation, dit-il, a impressionné ses collègues européens. Aux responsables des filiales de l'agence d'intérim Kelly, il a rappelé que 2 500 à 3 000 scientifiques travaillaient déjà en permanence pour ses clients. Qu'il croyait, lui, à un boom du travail temporaire dans les labos. Et ne voyait pas pourquoi ce mouvement n'aurait pas lieu en Europe.
Depuis, en France, en Grande-Bretagne et en Suisse, ses collègues planchent. Leur modèle: l'ouverture, en 1995 près de San Francisco, d'une agence d'intérim visant le marché scientifique, et le développement qui s'est ensuivi outre-Atlantique. Autrement dit, l'ouverture d'une quinzaine de succursales spécialisées, dans les banlieues des grandes villes à proximité des centres de recherche universitaires. Avec une seule mission: recruter et placer chercheurs et techniciens de laboratoire. Les scientifiques recruteurs donnant ainsi naissance à un nouveau service en matière de gestion du personnel.
Ce genre de diversification est à des années-lumière de la naissance de Kelly, du temps des secrétaires intérimaires. A l'époque, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'entreprise s'appelle Kelly Girl Service. Aujourd'hui, Kelly Scientific Resources recrute plutôt des jeunes titulaires de BS (bachelor of science), qui, diplôme en poche, sont à la recherche d'un premier emploi. Mais aussi des vété