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Libération
Éditorial

Radar

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publié le 3 juin 1997 à 4h18

Il y a l'inévitable Carmina Burana pour faire sérieux (?),

heureusement ça s'arrête vite. Et trois impétrants s'approchent d'une petite table, épinglent un «poster» au tableau, pendant que quelques autres s'assoient sagement à côté. Des caméras et un sérieux groupe baptisé «grand jury» les scrutent. A sa tête, le grand ordonnateur de la fête, le physicien Claude Weisbuch, chercheur à Polytechnique et conseiller scientifique du délégué général à l'armement. Et Pascal Iris, président de Valormines, société chargée de valoriser les résultats de la recherche de l'école des Mines. Ou Marc Strechinsky, responsable de la recherche chez Matra" Par groupes de huit, défilent des étudiants en thèse. But de la manip: défendre une idée concoctée dans la journée. Un jour dans la semaine des «Doctoriales», formation lancée par Weisbuch, lassé de rencontrer de brillants éléments dans le cocon de la thèse et... ignorants du monde. La tête bien pleine ­ d'équations et autres lois de la nature ­ et quelque peu inadaptée. Hors les traditionnelles «voies royales» (ou longtemps perçues comme telles) telle l'entrée au CNRS ou à l'université, il faut désormais, insiste le physicien, se préparer au «privé». Un mot qui sonne encore dans la bouche de certains comme «prostitué». Et voilà comment une cinquantaine de futurs docteurs, par un beau soleil printanier dans un VVF d'Ile-de-France, se sont retrouvés pour se familiariser avec le big wide world. Stress et rigolade. Devant jury et caméras, défilen