Menu
Libération
Éditorial

Radar

Article réservé aux abonnés
publié le 24 juin 1997 à 4h51

Il y a trois semaines, on en était au jeu de devinettes du «nom du

ministre». Voici venu celui du «nom du directeur général». DG du CNRS s'entend, alias le plus grand centre de recherches public européen. Car le directeur actuel, Guy Aubert, arrive en fin de mandat en juillet. Contacté, Gérard Mégie, éminent spécialiste de l'atmosphère, aurait refusé. Mais au campus Michel-Ange (siège de l'organisme), la rumeur garde bien d'autres impétrants en piste: Michel Combarnous (sciences physiques pour l'ingénieur à Talence, près de Bordeaux), ou le vétéran Bernard Decomps (ENS Cachan), qui a déjà beaucoup donné auprès de la gauche au pouvoir dans les années 80. On évoque parfois Philippe Lazar, quatorze ans aux rênes de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale, mais sa compatibilité avec le ministre Claude Allègre semble improbable. Logique, surgit aussi le nom d'un homme de la maison: Pierre Tambourin, qui dirige l'énorme département des sciences de la vie et ses 10 000 personnes. Une chose est sûre: l'homme retenu (pas de femme dans la rumeur) aura la tâche rude. Car l'immense organisme est, euphémisme, d'une manoeuvrabilité difficile ­ une fois payés les salaires, les frais obligatoires (engagements internationaux, etc), les budgets de fonctionnement vous ont presque l'air maigrelets (1). A l'inverse, l'argent peut ne pas manquer (en biologie, l'Association française pour les myopathies apporte des centaines de millions de francs) mais là une autre question se