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Libération

Tempêtes écossaises sous influence. Elles pourraient être la conséquence d'éruptions volcaniques lointaines.

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publié le 23 septembre 1997 à 8h38

«Explosion d'un volcan, Écosse sous le vent.» Si les études

d'Alistair Dawson (géologue à l'université de Coventry en Angleterre), et de Kieran Hickey (géographe au Saint Patrick's College de Maynooth en Irlande) se confirment, les météorologues auront là un nouveau dicton. Et un paramètre de plus à prendre en compte dans leurs prévisions.

Le climat du nord de l'Écosse n'est certes pas réputé pour sa douceur. Mais des tempêtes qui balayent la côte plusieurs mois durant, ça ne se voit pas tous les ans. Pendant les hivers qui ont suivi les éruptions du Tambora en 1815, du Krakatoa en 1883 en Indonésie et d'El Chichon au Mexique en 1982, des vents force 7 (50 à 60 km/h) ont soufflé cinquante à soixante-dix jours dans l'année: deux fois plus souvent que ce que les Écossais subissent habituellement.

Pour les deux chercheurs (1), ce temps de chien est une conséquence directe des éruptions volcaniques qu'on savait déjà capables d'agir à des milliers de kilomètres de distance, en faisant flancher les températures et rougir les couchers de soleil.

Cela dit, toutes les éruptions n'ont pas le pouvoir de bouleverser les éléments. Pour donner ce coup de souffle aux vents, elles doivent être de type «explosif», c'est-à-dire éjecter particules et poussières à près de vingt-huit kilomètres d'altitude, jusque dans la stratosphère. Si haut qu'il leur faut souvent un ou deux ans pour redescendre. Pendant ce temps- là, elles captent les rayons du soleil et les réfléchissent vers le ciel. En desso