Les populations sous-marines qui vivent dans les récifs coralliens
menacés par la pêche devraient bientôt pouvoir être protégées de manière plus efficace. En effet, après avoir surfé trois ans sur les courants de l'Atlantique, à l'aide de données satellites, Callum Roberts, du département Environnement de l'université de York (Royaume-Uni), vient de proposer une nouvelle méthode de classement des réserves naturelles sous-marines dans les Caraïbes (1). «La répartition des larves de poissons, de crustacés et de mollusques entre les différents sites coralliens est inégale. Afin de savoir quelles zones protéger, il fallait comprendre pourquoi.» Le chercheur britannique a donc décidé de suivre les échanges de poissons entre les récifs.
Parce que, sous l'eau, la solidarité joue à fond entre les locataires à pinces, à nageoires ou à coquilles, et même les algues et le plancton qui occupent les coraux. Les sites les plus richement peuplés viennent à la rescousse de leurs voisins appauvris et les réapprovisionnent en jeunes larves. Généreux donc, mais à condition que les courants veuillent bien les aider. Et à condition que les récifs soient à une distance raisonnable les uns des autres. 200 km ou deux mois de mer maximum: le temps pour une larve de se métamorphoser en jeune poisson. Au-delà, si la larve n'est pas arrivée à bon port et n'a pas atteint son récif d'accueil, l'alevin qu'elle est devenue meurt en haute mer. «C'est pour cela que l'on n'observe pas la même coopération par e