«Au départ, nous étions persuadés que Paris était une capitale
culturelle, dédiée aux arts et aux divertissements, considérant la science comme un parent pauvre. Partis pour rédiger une plaquette plus qu'un guide, nous avons été surpris de découvrir que nous baignons dans la science: statues, plaques de rue, musées, écoles, laboratoires, instituts de recherche retracent une histoire savante, foisonnante et souvent insolite. Bien que certains arrondissements soient scientifiquement défavorisés, chacun possède une «dominante savante»: le XIe est le quartier des inventeurs, le XIIe celui de la faune, le XVIIe celui du rail, le Ve celui des naturalistes"» Illustres ou inconnus. «Le Père-Lachaise apparaît comme l'une des plus importantes académies scientifiques posthumes. Y reposent, presque côte à côte, François Arago l'astronome, Claude Bernard le biologiste, Fulgence Bienvenüe le fondateur du métro, Edouard Branly l'inventeur de la TSF, Pierre Flourens le physiologiste, Parmentier l'agronome, «père» de la célèbre pomme de terre dont la tombe figure un véritable jardin potager. On y croise aussi des farfelus, comme Etienne Gaspard Robertson, belge et inventif, qui s'illustra dans la physique (en proposant au gouvernement français un miroir d'Archimède perfectionné pour incendier la flotte d'Angleterre) et dans les fantasmagories, des spectacles d'horreur à base de lanternes magiques et de miroirs.
«Ici et ailleurs, toutes les disciplines ont leur place, même les plus controvers