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Niñoteries.

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publié le 27 janvier 1998 à 17h04

Le plastique, c'est fantastique.

Furieusement tendance à Los Angeles, les vêtements et accessoires spécial Niño. Nouveaux étuis en néoprène pour téléphones portables (également disponibles pour les agendas électroniques), parapluies vraiment imperméables (à 425 dollars, il peuvent l'être), parkas archicaoutchoutées avec petits sacs de sable assortis (équivalents du plomb glissé dans les ourlets de la reine d'Angleterre). Enfin, le nécessaire pour chien: chapeau de pluie et petits chaussons pour ne pas se mouiller les pattes.

Drame du farniente.

Les plages d'Ipanema et de Copacabana au Brésil ont considérablement rétréci. Les vagues dopées par les vents, eux-mêmes shootés au Niño, mangent le sable. Résultat: les Brésiliennes ont rangé leur string et les vendeurs de boissons fraîches pestent. «Les affaires vont mal», se serait ainsi plaint Geronimo da Silva au micro de CNN qui n'a pas hésité à passer le front de mer au peigne fin.

J'irai surfer sur le Niño.

Alléchés par les vagues hautes de plus de cinq mètres, les surfers californiens sont aux anges. «Que Dieu bénisse El Niño!», aurait ainsi solennellement déclaré à l'Agence France Presse, David Sams, graphiste mais finaud en météo: «Plus les orages sont puissants, plus les vagues sont grosses et en plus l'eau est plus chaude. Génial pour le surf!» A noter cependant: si le surf est vécu par ses adeptes comme une profession de foi («C'est spirituel», analysent-ils), les nombreux employeurs locaux se plaignent de l'absentéisme, tand