Depuis sa naissance, Dolly n'a cessé d'alimenter un débat éthique.
Non sur son propre statut, mais sur le clonage humain. Avec des fondus qui, sur l'Internet, multiplient les pétitions pour ressusciter Elvis (contacter Bob Meyer, fondateur de l'ACE, Americans for cloning Elvis) ou Jésus lui-même. Et des opposants qui refusent entre autres que l'on remplace «le sexe par une photocopieuse». Et surtout des institutions et des Etats qui cogitent sur ce que cloner un être humain impliquerait d'un point de vue éthique. Objectif: essayer «d'anticiper un progrès scientifique et technique déterminant pour l'avenir de l'homme», «assurer la primauté de l'homme sur les intérêts de la société et de la science», explique Noëlle Lenoir, présidente du groupe européen d'éthique. Bref, tenter de garantir la liberté et la dignité humaines, sans geler la recherche. Pas facile. De plus en plus de monde est donc appelé à réfléchir. Conséquence: de grandes déclarations d'ordre «programmatoire et proclamatoire» émanant entre autres de l'Unesco. L'organisme a adopté en novembre 1997 une «Déclaration universelle sur le génome humain et les droits de l'homme» dont l'article 11 déclare que «le clonage à des fins de reproduction d'êtres humains ne doit pas être permis». Commentaire de son inspirateur, Georges Kutukdjian: «Pas question de fabriquer par clonage des petits êtres humains. Mais ne fermons pas la porte à la recherche: oui au clonage pour reproduire des tissus, faire des banques de pea