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Libération

Kids en kit sur catalogue. Des cliniques américaines, qui vendent déjà des embryons, se préparent au clonage.

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publié le 17 février 1998 à 18h18

Washington, de notre correspondant.

Le clonage humain n'est «qu'une question de temps», affirme le Dr Jacques Cohen, responsable de l'Institute for Reproductive Medicine and Science de Livingston (New Jersey) qui a pour collaborateur Steen Willadsen, pionnier du clonage. «Les technologies que nous utilisons sont très voisines, et plus complexes, que celle du clonage», explique Jacques Cohen. Pourtant, assure-t-il, il n'en est pas question. «Non pas que je sois contre. Mais cela n'a aucun intérêt médical pour aider des couples infertiles à avoir des enfants.» Dès juin 1997, le rapport remis à Bill Clinton par la Commission présidentielle sur le clonage humain notait que celui-ci ne serait «que le prolongement de pratiques médicales déjà en usage», et que la différence avec les technologies existantes dans le domaine de la «reproduction assistée» n'était pas si claire. La vraie question en d'autres termes n'est pas celle du comment, mais celle du pourquoi? Ou du pourquoi pas? Le rapport rappelle qu'en matière de «reproduction assistée», «le but n'est plus seulement de permettre à des couples infertiles de se reproduire, mais de leur permettre de choisir quel type d'enfant ils veulent avoir...»

Cocktails génétiques. L'industrie de la fécondation artificielle n'a pas attendu le clonage pour répondre à la demande de parents rêvant d'un enfant qui, s'il n'est pas «chair de leur chair et sang de leur sang», soit le plus possible à leur image, ou conforme à leurs rêves. Une jeune femm