C'est un livre de divination. Avec des multitudes de cycles qui
servaient aux prêtres à dire et à prédire les jours fastes ou néfastes. Des tables souvent calculées sur un rythme sacré de 260 jours. Celle du déluge de 1 820 jours (7 fois 260), des éclipses solaires ou lunaires 11 960 jours (46x260). C'est une série d'almanachs où défilent les divinités. Chahc, l'esprit de l'eau et de la pluie, avec son long nez en trompe, une volute sous l'oeil, une bouche dont s'échappe une sorte de ruban. Ah Cizin, la mort, avec son allure de squelette, ses taches noires sur le corps et des grelots au cou, aux poignets et aux chevilles. C'est un bout d'écorce lisse de ficus sauvage de quatre mètres de long, plié en accordéon et recouvert, sur ses deux faces, d'une mince couche de chaux. Sur celles-ci, un scribe maya ou plusieurs a peint en noir, jaune, rouge, vert et bleu des scènes religieuses et des glyphes, ces traits ou dessins gravés en creux. C'est le plus beau des codex mayas (peut-être un cadeau d'Hernan Cortes à l'empereur Charles Quint en 1519), baptisé codex de Dresde la ville où il est conservé.
«Offrande de grande tortillas». «Je l'ai tout redessiné. Tout relu. Tout revu», annonce fièrement Michel Davoust, qui émerge à peine de plusieurs années passées dans le rouleau manuscrit (1). L'un des derniers textes écrits en maya, daté du XIVe siècle. Avant que les conquistadores n'imposent leur alphabet latin. Et ne détruisent les écrits du peuple maya. «J'en propose une nouvel