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Libération

Jupiter: nouvelle ronde de poussières. Ce deuxième anneau, invisible, tourne à contre-sens de la planète.

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publié le 21 avril 1998 à 23h18

Croisant du côté de la plus grande planète du système solaire, la

sonde Galileo a été frappée par un cerceau de poussières invisibles. Choquée au sens propre par ce qui s'est révélé être le deuxième anneau de Jupiter, jamais détecté jusqu'alors. Une ceinture de 1,1 million de kilomètres de diamètre, un peu plus éloignée et beaucoup plus large que celle observée par Voyager-2 en 1979. A force d'accumuler les impacts contre sa carlingue, Galileo a pu en capturer quelques poussières dans le détecteur prévu à cet effet. C'est grâce à ces prélèvements, à de nombreuses études statistiques et à des simulations sur ordinateur que Joshua Colwell, du Laboratoire de physique atmosphérique et spatiale de l'université de Boulder (Colorado), a déduit la présence de cet anneau d'un genre nouveau (1). «Une énorme structure, explique Pierre Drossart, chercheur à l'observatoire de Paris-Meudon, une sorte de pneu. Une ellipse plus volumineuse, et moins plate que celle de l'autre anneau de Jupiter et que ceux de Saturne. Ce qui fait penser que son origine doit être différente.» Les petits grains de l'anneau, particules minuscules d'environ un millième de millimètre, ne viendraient pas de l'environnement immédiat de la planète, il ne s'agirait pas de débris de satellites de Jupiter (contrairement aux anneaux de Saturne) mais ils auraient une origine interstellaire et/ou interplanétaire. Des miettes de comètes et d'astéroïdes attirées par le champ magnétique jupitérien.

Autre nouveauté, le mouve