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Libération

Sarah Darwin, Randal Keynes.

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publié le 23 juin 1998 à 4h09

Sarah Darwin, sur les traces de Charles malgré elleComme lui, elle

aime les fleurs, les plantes qu'elle regarde pousser dans son petit appartement de Reading, les fruits et légumes qu'elle a plantés dans son coin de jardin. Comme lui, elle est un jour partie pour l'Australie. S'est émue devant la grande barrière de corail. A passé des heures à oublier le temps dans la forêt tropicale, à observer et croquer la végétation. Comme lui, elle s'est un jour envolée pour les Galapagos, chargée d'y faire des dessins et peintures de la flore pour illustrer un livre sur l'archipel. «Mais, même là, quand on m'a demandé de reproduire la Darwiniothamnus (un aster), je ne pensais pas vraiment à lui. Jusqu'à ce jour où j'ai eu un choc quand j'ai vu des touristes se balader avec des tee-shirts Darwin!», assure Sarah, 34 ans. Nom de famille: Darwin. «Oui, George, le fils de Charles Darwin, était mon arrière-grand-père. Mais je suis moi. Et d'ailleurs, il est extrêmement rare que l'on demande d'où vient mon nom», assure celle qui boit son café dans une tasse Darwin: «C'est maman qui me l'a offerte à Pâques. Une façon de célébrer la restauration de Down House. C'est vrai que cela nous a tous réjouis. Mais jamais je n'ai été élevée dans le culte de cet aïeul.» Pourtant, après des années de tergiversations, Sarah étudie aujourd'hui la botanique. «Darwin ne s'est jamais présenté comme botaniste. Mais, désormais, impossible de lui échapper: je ne peux pas feuilleter un ouvrage sans voir son nom