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Libération

Génération in vitro. Un demi-million de petits FIV et quoi?

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Les études sur le devenir de ces enfants sont rassurantes, mais embryonnaires.
publié le 30 juin 1998 à 4h41
(mis à jour le 30 juin 1998 à 4h41)

Les bébés-éprouvettes sont-ils différents des autres? Personne ne le sait vraiment. Vingt ans après la naissance de Louise Brown et six ans après celles des premiers bébés Icsi, on pourrait croire que les études sur le devenir de ces enfants sont nombreuses et que leurs résultats sont parfaitement clairs. Pas du tout.

A première vue, les 500 000 enfants Fiv n'ont pas de problèmes majeurs. Rien non plus de très spectaculaire du côté de l'Icsi. Et c'est tant mieux pour les enfants nés grâce à ces techniques. Mais c'est aussi un coup de chance. Parce que, de même que l'expérimentation animale préalable a été inexistante, l'évaluation des résultats de la procréation assistée est dramatiquement pauvre. Depuis quelque temps pourtant, quelques études ont cherché à faire le bilan de ces expérimentations. Petit poids et prématurité.

Les médecins savent depuis longtemps que les enfants nés de Fiv sont très souvent prématurés et hypotrophiques (trop maigres). Une des raisons est connue: les grossesses médicalement assistées sont fréquemment des grossesses multiples. Mais cela n'explique pas tout: on retrouve aussi ces caractéristiques chez les enfants uniques. Ainsi, dans une étude en cours dirigée par l'épidémiologiste Jacques de Mouzon (Inserm) et portant sur 1 558 grossesses (dont 1 222 terminées), pour les enfants uniques, le taux de prématurité est de 8,6% (contre 4% normalement) et le taux d'hypotrophie de 13,4% (contre 7,3%). En revanche, l'étude ne montre aucune différence ent