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Environnement. La qualité de l'air s'est améliorée en Europe mais se détériorera d'ici à 2010. Moins de pollution en ville, provisoirement.

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publié le 15 septembre 1998 à 9h38

En moins de dix ans, les émissions de polluants présentant des

risques pour la santé ou l'environnement ont légèrement diminué sur le continent européen. Diminution trop faible cependant pour «se traduire par une amélioration de la qualité de l'environnement». C'est ce que vient d'annoncer l'Agence européenne pour l'environnement (AEE), à propos de douze «problèmes environnementaux majeurs», dont elle a analysé l'évolution à partir des données (souvent incomplètes) fournies par les quarante-quatre Etats d'Europe occidentale, centrale et orientale (1).

Priorité grave: l'environnement urbain, étudié dans cent quinze grandes villes. Si la qualité de l'air s'y est améliorée, grâce à la généralisation de l'essence sans plomb, l'ozone reste un gros point noir. Idem pour le dioxyde de soufre, le monoxyde de carbone, les oxydes d'azote et les particules, dont les valeurs indicatives de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sont souvent dépassées. «Les principales sources sont les véhicules automobiles et la combustion des combustibles gazeux.» 65% de la population européenne est par ailleurs exposée à des «niveaux sonores environnementaux élevés.»

Situation fragile à propos du dioxyde de carbone, dangereux gaz à effet de serre. Si la fermeture des industries lourdes en Europe de l'Est a entraîné une réduction des émissions de 12% entre 1990 et 1995, constate l'Agence, le développement des transports devrait faire augmenter à nouveau ces émissions de 8% entre 1990 et 2010, selon la