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Libération

Les leaders préfèrent la bio.

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publié le 29 septembre 1998 à 10h39

Ils ne disent plus science, mais «recherche». Plus savant, mais

«chercheur». Les leaders d'opinion, interrogés sur «les représentations» qu'ils se font des «sciences et technologies» (1), pensent en premier «à la biologie et l'informatique plus qu'à l'espace, le nucléaire, ou même l'environnement». S'ils s'intéressent à ces secteurs, c'est parce que «leur père ou leur oncle» a jadis orienté leur regard, souligne Joël de Rosnay, à la direction de la stratégie de la Cité des sciences et de l'industrie (CSI), qui présentait, la semaine dernière, les résultats de l'étude devant quelques prestigieux interrogés, dont Jean-Claude Trichet (gouverneur de la Banque de France), Guy Pouzard (inspecteur général de l'Education nationale), Marc Lassus (PDG de Gemplus)" Oui, ces leaders pensent importante la «fin de l'infaillibilité» d'après Seveso et surtout Tchernobyl, et jugent donc nécessaire un «débat public». Pour ces leaders d'opinion, il existe trois «modes d'appropriation» des sciences et technologies: par le «sens» qu'elles donnent (rêver, avoir de nouveaux horizons grâce à la science"), par l'«action» qu'elles permettent (domaines utilitaires), par la «relation» qu'elles induisent (changement des modes de vie, de la société"). A noter, cette surprise: «Ce sont les littéraires qui sont les plus fans des sciences et des techniques», selon Raphaël Elmaleh, l'un des auteurs de l'étude.

(1) Etude à l'initiative de la CSI, direction de la stratégie animée par Joël de Rosnay. Conception: