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Environnement. Le trou refait des siennes depuis début septembre. Ozone, au desespoir.

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publié le 6 octobre 1998 à 13h29

Très mauvais millésime 1998 pour la couche d'ozone. Les dernières

statistiques vont toutes dans le même sens: le fameux trou au-dessus de l'Antarctique pourrait bien se révéler un des plus gros de ces dernières années. L'Organisation météorologique mondiale (OMM), basée à Genève, a tiré jeudi le signal d'alarme: jamais le trou dans la couche protectrice de la Terre n'avait été aussi vaste pour un mois de septembre. Il représentait il y a encore quelques jours une surface de deux fois et demie l'Europe. Intéressés au premier chef en raison de leur proximité géographique avec le pôle Sud, les Néo-Zélandais s'étaient inquiétés les premiers: pour la même période (le mois de septembre), le trou, selon eux, serait d'ores et déjà de 20 à 25% plus large qu'en 1996, année où il avait atteint sa taille maximale. D'ici à décembre, et pour l'ensemble de l'année, le record de 1996 serait finalement dépassé de 5%, prédit l'agence gouvernementale Antarctica New Zealand. D'après les satellites de la Nasa, le trou s'étendait ces derniers jours sur 27 millions de kilomètres carrés, mais surtout il s'est particulièrement agrandi fin août-début septembre.

Pas de record. L'Américain Samuel Olmans, le spécialiste de la question à la National Oceanic and Atmospheric Administration (Noaa), la météo américaine, a un avis plus nuancé. Lui se base sur une autre mesure, non de la taille du trou mais de l'épaisseur de la couche d'ozone proprement dite, calculée en unités Dobson ou UD (1). «C'est en 1993 q