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Libération

Fouilles fissa chez Toyota.

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publié le 17 novembre 1998 à 14h11

Chez Toyota, ça ne traîne pas. Si à Roissy, les archéologues

fouillent sur plusieurs années, ceux de Onnaing près de Valenciennes, où la première pierre de l'usine japonaise a été posée la semaine dernière, ont dû travailler au pas de charge: six mois pour la même surface. L'affaire a d'ailleurs suscité une polémique largement relatée dans la presse (Libération du 22 août 1998). Elle illustre les difficultés à pratiquer de manière sereine des fouilles préventives lorsque les enjeux économiques ne souffrent pas d'atermoiements. «Aucune zone industrielle d'une telle superficie n'a été sondée et fouillée aussi vite. On doit détenir un record de rapidité et d'efficacité», raconte un archéologue. La «communauté des communes» de la Vallée de l'Escaut devait remettre le terrain libre de contraintes au constructeur japonais pour le 31 août alors que les recherches archéologiques n'avaient commencé qu'en juin. Les sondage de février avaient révélé la présence de 22 sites couvrant les périodes du bronze final au mérovingien. Ceux-là ont été fouillés et pourraient même donner lieu à une exposition. Deux sites en profondeur révélaient du paléolithique. Faute de temps et d'argent, ils n'ont pas été fouillés. Le terrain était en train d'être vendu à Toyota quand les archéologues ont été prévenus. Parmi les raisons de leur colère, une lettre du préfet du Nord au directeur des affaires culturelles, envoyée dès le 12 février: «Je vous saurais gré de bien vouloir limiter au strict minimum l