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Libération

Festival. Les aventuriers de la science.

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publié le 1er décembre 1998 à 18h15

Des abysses aux étoiles, de l'Arctique à l'Antarctique, on continue

à fouiller, à sonder, à creuser" pour découvrir ce que personne n'a encore vu ou approché. Science, aventure et risque se mélangent étroitement. Ainsi, hier, on apprenait qu'une équipe internationale de télé et un scientifique, bloqués depuis mi-octobre sur une île du Grand Nord, attendaient désespérément des secours des Russes. Alors qu'ils tournaient un documentaire sur les ours blancs et les phoques de l'île de Wrangel, l'hiver précoce a rendu leur retour impossible. Les mauvaises conditions climatiques ont fait échouer les tentatives de les récupérer soit par hélicoptère, soit par chenillette tout-terrain. Le septième festival Jules-Verne Aventures qui se déroule cette semaine à Paris rend hommage à ces expéditions qui vont toujours plus haut, plus profond, plus au loin" A Spitzberg, île norvégienne située près du pôle Nord, une équipe américaine a aussi suivi pendant deux ans une famille d'ours blancs, la mère et ses jumeaux, et livre un 52 minutes passionnant sur le comportement de ces prédateurs. Les scientifiques de l'institut norvégien de l'Arctique ont d'abord dû se transformer en chasseurs: d'hélicoptère, ils visent l'ourse, l'endorment et l'équipent d'un émetteur qui permettra de la suivre. Puis ils prélèvent des échantillons de graisse, de fourrure, pour des analyses: selon eux, les ours de cet archipel détiennent le record du taux de toxines, celles-ci étant transmises par les phoques dont se n