Elle dit que le mont Paranal l'a «éblouie», sommet austère d'un
austère désert, l'Atacama, au nord du Chili, où a été construit le Very Large Telescope (VLT), le plus imposant des télescopes européens (1). Pour Catherine Cesarsky, 55 ans, qui va prendre en septembre et pour cinq ans la tête de l'astronomie européenne, cet observatoire prestigieux est, «plus que jamais, la grande histoire de l'ESO» (European Southern Observatory, lire ci-dessous). Dès sa première «lumière» en mai et sa première image à l'automne, «ses résultats ont été sensationnels et spectaculaires». Et cela ne fait que commencer. Après son inauguration officielle en mars, il sera utilisé de «façon routinière à partir du 1er avril». D'ici à 2001, ce seront quatre très grands télescopes (quatre «8 mètres») qui auront été installés à Paranal, avec la possibilité, ultérieurement, de les utiliser tous ensemble (en «interférométrie»). De quoi raffiner les observations du cosmos. «Avec le VLT, ce sera la première fois depuis Galilée que l'Europe a le meilleur ensemble instrumental astronomique du monde. Il faudra que je veille à ce que l'Europe reste au coeur de ce qui est le plus important en astronomie», affirme l'astrophysicienne française qui explique à Libération de quoi sera faite l'astronomie de demain.
La vie dans l'Univers «L'exobiologie, la vie ailleurs que sur Terre, sera un des thèmes de recherche majeurs du siècle prochain. Mais c'est un sujet très difficile. On ne connaît toujours pas l'origine de l