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Libération
Critique

Des chiffres en lettres.

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publié le 26 janvier 1999 à 23h19

Le Théorème du perroquet de Denis Guedj, éd. du Seuil, 1998, 145 F.

Grâce à ce roman best-seller de la rentrée, tous les rebelles aux maths enrageront de découvrir ­ mais un peu tard ­ qu’on ne leur avait jamais dit que géométrie, algèbre, Pythagore ou Fermat avaient un charme aussi envoûtant. Qu’ils avaient, tout autant que Balzac, Zola, ou les Mille et une nuits, des dizaines d’«histoires» à raconter » Denis Guedj, qui a deux années durant rédigé pour Libération des «Chroniques mathématiciennes» (réunies dans l’ouvrage La gratuité ne vaut plus rien, éd. du Seuil), revendique un savoir «généreux» et même heureux (anti-Houellebecq?). «Une vérité scientifique, c’est pas comme un Van Gogh, comment peut-on la posséder pour soi tout seul?»

Mathématiques d’ailleurs de Marcia Ascher, traduit par Karine Chemla et Serge Pahaut, éd. du Seuil, 1998, 139 F.

Dans la théorie de l'évolution classique, héritée du XIXe siècle, «les peuples traditionnels sont uniquement capables de pensée concrète, et non pas d'abstraction ni de généralisation», s'insurge l'Américaine Marcia Ascher, qui a consacré des années de recherche à collecter les preuves d'activité mathématique chez tous les peuples du monde (hier ou aujourd'hui), Eskimos ou Sioux, Incas ou Tshokwe. Entreprise ambitieuse et délicate, car «reconnaître une activité mathématique ne va pas de soi», fait remarquer Karine Chemla.

La Bosse des maths de Stanislas Dehaene, éd. Odile Jacob, 1996, 198 F.

«La bonne nouvelle, c'e