Dunkerque envoyée spéciale
Au sommet du mât de la turbine, dans la nacelle de la génératrice d'électricité à 40 mètres dans les airs, le froid est mordant. Peu importe le vent, qui, d'ailleurs, ne souffle guère en cette matinée de février: les pales de la turbine sont en rade. Bruno Devienne, technicien d'entretien de la «ferme éolienne» de Dunkerque, a donc grimpé par l'échelle intérieure. Pour profiter d'une visite guidée à sa suite, il suffit d'endosser le même harnais de sécurité et de ne craindre ni le cambouis, ni le vertige.
Alignées sur 1,5 km le long de la digue de Break, entre Mardyck et Loon-Plage, les neuf machines séparent les raffineries de la mer du Nord. Chaque éolienne peut fournir 200 kilowatts (kW), la puissance totale installée étant de 2,7 mégawatts (1 MW = 1 000 kW). Plus au sud sur le rivage, on distingue nettement les six réacteurs nucléaires de la centrale EDF de Gravelines, 2 000 fois plus puissante avec ses 5 400 MW" La région est décidément éclectique en sources d'énergie. Mais ici, depuis l'inauguration de la ferme, en 1996, on ne jure que par l'éolien.
Projets offshore. Un rêve se dessine à trois kilomètres au large: une plate-forme offshore qui regrouperait dix turbines de 750 kW chacune. Un projet maritime doté d'une extension encore plus futuriste: une turbine monstre de 2,25 MW, dont l'envergure atteindrait 100 mètres. Cette merveille, spécialement conçue pour le offshore, est en gestation chez Jeumont-Industrie, filiale du groupe Framatome (c