Menu
Libération

La 3e dimension.Des cartes de l'Univers ouvrent de nouvelles perspectives.

Article réservé aux abonnés
publié le 9 mars 1999 à 0h04

«La plus grande», «la plus précise»" quand les astronomes sortent

leurs dernières cartes de l'Univers, ils se font camelots. «Normal, ironise François Bouchet, de l'Institut d'Astrophysique de Paris, la compétition est rude». Pour attirer attention et crédits, la publicité s'impose. Ainsi, mardi dernier, une équipe anglo-australienne dirigée par Matthew Colless assurait publier «la plus grande carte en trois dimensions» jamais réalisée (1). Avec 30 000 galaxies à son actif. Il y a un mois, c'est une autre équipe, oxfordo-munichoise celle là, qui prétendait détenir le pompon (2) avec la carte en trois dimensions présentée ci-contre: un «cube» d'environ un milliard d'années lumière de côté et 15 000 galaxies cartographiées.Impressionnant. Et pourtant ce cube dont nous occupons le centre ne correspondrait qu'à une balle de ping-pong placée au centre d'un ballon de basket si l'Univers avait la taille ce dernier.

Sur ces cartes new-look, en trois dimensions et non en deux, comme ces cartes classiques où les galaxies tapissent un fond noir" et plat, l'Univers prend figure «d'éponge», s'émerveille François Bouchet. Troué d'immenses vides, un peu comme des bulles d'air dans une mousse de savon. Et peuplé de galaxies qui se regroupent en amas, tissent des filaments long parfois d'un milliard d'année lumière, s'agglutinent sur les parois de patatoïdes creux.

A l'origine de ces sortes d'hologrammes cosmiques, un saut technologique. Car la troisième dimension, c'était la galère de l'astr