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Libération

Monstres d'éoliennesLes machines de la future génération pèseront 200 tonnes.

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publié le 9 mars 1999 à 0h04

Nice envoyée spéciale

Côté énergie du vent, l'avenir est aux géantes. C'est le principal message du congrès organisé la semaine dernière à Nice par l'Association européenne de l'énergie éolienne (EWEA) où les turbines géantes ont joué les superstars. Alors qu'en 1995 les plus grandes éoliennes ne dépassaient pas la puissance de 600 kilowatts (kW), en 1997, 129 aérogénérateurs de 1 MW ou plus tournaient sur la planète (surtout en Europe du Nord et aux Etats-Unis). En 1998, 223 de plus auront été installés. En 1999, les premières machines de 2 MW arriveront sur le marché. Et des éoliennes de 3 à 5 MW sont en développement chez plusieurs constructeurs. Ces moulins à vent futuristes seront posés en mer, sur des plates-formes où les vents sont meilleurs et plus réguliers et les contraintes d'environnement et de sécurité moins lourdes qu'à terre (voir Libération du 2/03).

Avec leurs dimensions, les super éoliennes sont des engins extrêmement complexes à installer. La Vestas V66, déjà commercialisée, d'une puissance de 1,62 MW, pèse 180 tonnes, dont 102 pour le mât, 55 pour la nacelle perchée à 78 mètres de hauteur, et 23 tonnes pour son rotor de 66 mètres. Une éolienne de 5 MW pourrait dépasser les 200 tonnes et son rotor 150 mètres. Transporter de tels équipements requiert des camions et des grues très spéciaux. En mer, c'est encore plus compliqué: il faut pouvoir assembler les machines sur place, voire les construire sur de véritables bateaux-usines. Finalement, le plus facile, po