Il ne touche pas terre, court de conférences en réunions, accumule
responsabilités et fonctions. Mais, sur son bureau, aucun dossier ne dépasse. Débordé, mais efficace. Très sollicité, mais organisé. «Toujours l'un des premiers à me répondre, atteste l'un des ses confrères. Et pas du genre à tourner dix ans autour du pot.» De toute façon, Gérard Mégie n'aurait pas le temps. Professeur de physique à l'université Pierre-et-Marie-Curie à Paris, il dirige l'école doctorale d'environnement de l'Ile-de-France, mais aussi l'institut Pierre-Simon-Laplace (un consortium de 7 gros laboratoires qui travaillent sur le climat) et le service d'aéronomie du CNRS. L'Académie des sciences le compte parmi ses correspondants et le conseil de l'Institut national des sciences de l'univers du CNRS parmi ses personnalités. «C'est tout?» s'étonne le titulaire des fonctions précédemment citées. Non. Le même confrère confie: «Quand on parle de climat, il est difficilement contournable. Je n'ose pas faire le compte de toutes les organisations auxquelles il appartient.» Cumulard. Car le lauréat de la médaille d'argent du CNRS en 1987 est également de tous les congrès et sommets internationaux sur l'atmosphère, l'ozone ou le climat. Notons encore sa participation au comité d'éthique pour les sciences du CNRS, au comité scientifique du Cnes l'agence spatiale française et au Conseil national de la science mis en place par Claude Allègre. «Un cumulard, en quelque sorte, s'excuse-t-il; mais, quand j'aba