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Eclipse, attention les yeux. Quelques précautions à prendre avant l'événement du 11 août.

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publié le 6 avril 1999 à 0h36

Eclipse en vue. Même si le rendez-vous du Soleil avec la Lune reste,

par définition, invisible jusqu'au jour J, c'est un vrai compte à rebours, et pas seulement cosmique, qui a commencé. Le 11 août, aura lieu rien moins que l'événement astronomique français de l'année, pour ne pas dire de la fin du millénaire. Et pour que la fête ­ la nuit en plein midi pourrait attirer plusieurs millions d'admirateurs ­ ne vire pas au cauchemar (yeux brûlés, en particulier), divers coups d'envoi commencent d'être donnés. Le 24 mars, la Société astronomique de France (SAF) organisait son premier séminaire de «montreurs d'éclipse», comme aime à les appeler l'astronome Joël Minois. Pour ceux (moniteurs de colonie, animateurs de MJC") qui, le jour dit à l'heure dite, sous les rayons plombant du plein été ­ sauf météo adverse ­ auront à guider la foule des amateurs, yeux en l'air et bouche bée. «Il faut que les gens voient vraiment ce qu'il y a à voir.» En toute sécurité.

Protection. L'affaire risque d'être d'importance. Sur une majestueuse trajectoire terrestre nord-ouest/sud-est allant de Saint-Pierre et Miquelon au golfe du Bengale, l'éclipse totale touchera, en France, 17 départements, de la Manche au Bas-Rhin (voir carte), où déjà s'activent les offices de tourisme. Quant au reste de l'Hexagone, il baignera tout entier, de Lille à Nice, de Grenoble à Biarritz dans une éclipse partielle ­ à Paris, le Soleil sera caché à 99,1% (1). Voilà des lustres que la France n'avait connu une aussi splendi