Pour les politiques, qui ont à prendre les décisions, pour le grand
public, qui ne peut pas toujours interpréter seul les multiples informations, l'environnement a un besoin crucial d'«assembliers», possédant une vision panoramique des disciplines. Dans la réalité, on trouve, d'un côté, les experts traditionnels, géologues, économistes ou biochimistes; universitaires, patrons de labos ou de centre de recherche appliquée dans l'industrie, dans tous les cas des scientifiques, spécialistes incontestables dans leur discipline. Parmi eux, on peut citer, par exemple, Gérard Megie, directeur de l'institut Pierre-Simon-Laplace, qui fait autorité sur le climat et vient d'être nommé par Claude Allègre président du Comité de coordination des sciences de la planète et de l'environnement; Bernard Kalaora, sociologue au Conservatoire du littoral; ou encore Bernard Barraqué et Pierre Lascoumes, directeurs de recherche du CNRS, spécialistes de l'analyse des politiques publiques. D'un autre côté, il y a ceux, pas forcément scientifiques, qui se sont rendus indispensables aux politiques, aux médias ou aux simples citoyens.
Les médiateurs Leurs mérites sont admis par la communauté scientifique. Ils ont l'oreille des politiques et des hauts fonctionnaires. Le monde associatif les cite en référence.
Jacques Theys, 51 ans, docteur en mathématiques et en économie, directeur du Centre de prospective et de veille scientifique (CPVS) au ministère de l'Equipement, directeur scientifique de l'Institut fra