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Libération

Spartiates du spatial

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Accélération, apesanteur, mécanique... l'entraînement est rude.
publié le 21 juillet 1999 à 23h53

Si les miroitements de l'immense piscine bleue de la Nasa sont bien plus médiatisés que ceux de la piscine de la Cité des étoiles, près de Moscou, il ne faut pas se laisser hypnotiser. Certains astronautes russes ont beau plonger maintenant au Johnson Space Center, ce n'est pas faute d'une grande tradition d'entraînement chez eux. Au contraire. La préparation des cosmonautes a longtemps été considérée comme plus dure que celle des astronautes. Surtout, elle a été conçue différemment. Comme l'explique le spationaute Michel Tognini (1), qui a pratiqué les deux systèmes, il y a deux différences majeures, la durée et le type d'entraînement. «Deux ans avant chaque vol en Russie, neuf mois aux Etats-Unis.» Si les Russes veulent un cosmonaute «spécialiste complet» ou presque, les Américains «tendent à spécialiser les tâches» de leurs astronautes: à côté des pilotes-commandants, il y a les «spécialistes de mission» et les «spécialistes de la charge utile». Ces derniers, qui ne font pas partie du corps des astronautes, ont, en vol, des tâches spécifiques à remplir (de physique, de biologie"). Alors que les spécialistes de mission, en collaboration étroite avec les pilotes et commandants, coordonnent les tâches à bord de la navette (ce qui implique aussi bien de s'occuper du planning de l'équipage que de conduire des manoeuvres délicates). Michel Tognini, lors du vol de Columbia, devra aider au déploiement du très lourd satellite Chandra.

La très large majorité de ceux qui montent en o