Enveloppe serrée, distribution centralisée, organismes de recherche
au pain sec. C'est la triple caractéristique du projet de budget civil de recherche et développement pour l'an 2000 présenté par Claude Allègre. Avec 54,646 milliards de francs, contre 53,933 en 1999, le BCRD, qui regroupe l'ensemble des dépenses gouvernementales, augmente de 1,3%, pour une inflation prévue de 1% et un PNB (produit national brut) en hausse d'environ 2,5%. Le ministre compte donc sur les entreprises pour que la part de la recherche ne baisse pas dans le PNB. Les organismes de recherche sont, pour la plupart, sous pression. Le CNRS 11 000 chercheurs, 15 000 ingénieurs, techniciens et administratifs va recevoir 14,091 milliards (salaires compris) soit 1,1% de hausse. L'Inra (recherche agronomique) et l'Inserm (recherche médicale) sont un peu mieux pourvus avec 1,7 et 1,8% de hausse. Le Cnes (agence spatiale) voit ses crédits civils tomber de 8,235 à 7,475 milliards, une baisse de 9,2%, en grande partie compensée par une hausse vigoureuse de 900 à 1 500 millions de la contribution du ministère de la Défense et par la diminution des remboursements de dettes à l'Agence spatiale européenne. Le CEA bénéficie d'une hausse de 200 millions de francs pour ses salaires" effet direct du coût (doublons de postes et fiscalité) de sa séparation d'avec l'Institut de protection et de sûreté nucléaire, prévue pour cette année.
En revanche, le ministre a soigné sa cagnotte. Les crédits de paiement (l'«ar