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Libération

Le virage commercial.Vivendi et Gaz de France incluent l'écologie dans leur stratégie.

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publié le 28 septembre 1999 à 0h56

En France, les premières applications concrètes d'écologie

industrielle sont pour bientôt. En Guadeloupe, où a été signé en juin le premier «Agenda 21 pour le développement durable» régional, une étude de faisabilité de parc éco-industriel va démarrer sur la zone d'entreprises de Jarry. A Grande-Synthe, dans le Nord (24 000 habitants et 21 entreprises, presque toutes des PMI), le conseil municipal a commandé à Suren Erkman (voir ci-contre) et à l'association Bulle bleue un inventaire de tout ce qui entre et sort de la zone industrielle. A terme, il s'agirait de «brancher» les usines entre elles pour leur permettre d'échanger des matériaux, ce qui réduirait le volume des déchets et induirait des économies pour tout le monde (y compris la collectivité). La préétude, d'un montant de 264 000 F, sera financée par la commune et le département, ainsi que par Gaz de France (GDF), qui voit dans cette aventure une occasion de tester un éventuel virage commercial. Anne Le Cann, cadre de GDF et actuelle directrice du Comité 21 (lobby regroupant des industriels et des associations oeuvrant pour l'environnement), explique l'intérêt stratégique de l'opération: «Avec la libéralisation du marché de l'électricité, les fournisseurs d'énergie ont tout intérêt à offrir d'autres services à leurs clients, qui vont bientôt pouvoir choisir leurs sources d'approvisionnement.»

Le groupe Vivendi s'intéresse également aux avantages possibles de l'écologie industrielle pour sa stratégie de développement.