Il pèse moins de deux kilos mais détient un record à faire fuir,
celui d'objet le plus complexe de l'univers. Ajoutez qu'il est le moins connu de nos organes et que pour travailler sur lui, il faut utiliser le sien. Vous l'avez fait fonctionner et deviné qu'il s'agit du cerveau. Les chercheurs du Muséum d'histoire naturelle se sont aussi creusé les méninges pour aborder ce terrifiant organe et l'exposer non en tant que siège de l'intelligence ou lié à de nombreuses pathologies . Le voici pour la première fois montré dans une perspective naturaliste, resitué dans le monde du vivant qui ne se limite pas à l'homme. Certes, le Muséum remet en vitrine quelques spécimens conservés dans d'antiques bocaux dépoussiérés pour l'occasion, mais les animaux et leur comportement tiennent la vedette. Selon Pierre Clément un des commissaires de l'exposition, neurobiologiste, chercheur à Lyon, «le premier écueil était le spiritualisme, qui veut que les gens raisonnent en terme de dualisme le cerveau (l'esprit) et le corps alors que le cerveau n'est qu'un organe. Deuxième obstacle, l'anthropomorphisme: qui dit cerveau dit humain, or il existe des cerveaux qui fonctionnent différemment». Néanmoins le cerveau humain est ainsi fait qu'il a besoin de classifications pour s'y retrouver, les chercheurs ont décidé d'attaquer la bête par le nombre de ses neurones. De quelques centaines à plusieurs milliards. A la louche d'ailleurs, car très vite, on n'en est plus à quelques centaines de milliers p