Menu
Libération

La Lune au coeur du scénario. Elle pourrait servir de terrain d'expériences.

Article réservé aux abonnés
publié le 12 octobre 1999 à 1h09

La Lune reviendrait-elle à la mode, et pas seulement, en cette année

1999, pour cause de 30e anniversaire d'Apollo 11 «Man on the moon»? Une trentaine d'exposés lui ont été consacrés à Amsterdam, qui ne manquaient pas de vision futuriste. Pour preuve, cette session entière baptisée «développement d'une base lunaire internationale», où Boeing côtoyait l'université technique de Berlin, la Société lunaire et planétaire (Houston) l'Agence spatiale européenne (ESA/Estec). «Maintenant que la construction de la station spatiale internationale ISS a commencé, la situation s'est débloquée, se mettre à parler de la Lune n'est plus tabou. Les Américains reviennent sur le sujet», estime Bernard Foing (ESA), président du Groupe de travail international sur l'exploration lunaire (1). En d'autres termes, maintenant qu'est amorcé en orbite terrestre le travail d'assemblage du très coûteux (peut-être 100 milliards de dollars à terme) et plus grand Meccano spatial ­ 500 tonnes en tout ­ jamais conçu (2), il redevient acceptable de voir plus loin, et oser le dire sans passer pour foldingue. Ce «plus» loin peut d'ailleurs être «très» loin: astéroïdes sur lesquels aller piocher des matériaux, Mars, bien sûr, où certains Américains, tel Bob Zubrin , ancien ingénieur de chez Lockheed Martin, aujourd'hui président de la Mars Society promet un voyage humain... d'ici dix ans! A la Nasa, 2015, ou 2020 semble une date plus raisonnable.

Une chose semble sûre, si pareille conquête lointaine s'amorce, la L