«Nous avons envie de savoir pourquoi l'Univers existe, pourquoi la
vie est apparue, pourquoi l'homme est né. Cette envie est naturelle, quoi qu'en pensent certains hommes de science.» Après avoir entendu ce cri du coeur de Robert Clarke, auteur du livre les Nouvelles Enigmes de l'Univers il a écrit de multiples articles de vulgarisation dans de très nombreux journaux (France-Soir, le Matin de Paris) et officié à la télévision , on soupçonne le journaliste d'en avoir assez de la situation actuelle: d'une part, «la science moderne ne se soucie plus guère d'être comprise par le plus grand nombre», d'autre part, «le citoyen ne s'intéresse plus guère au travail du chercheur». «"Ce n'est pas la peine de m'expliquer, de toute façon je sais que je n'y comprendrais rien est une phrase devenue courante», écrit Clarke. Mais, l'homme n'étant pas désabusé, il a décidé de prendre, comme dans de précédents ouvrages, l'exact contre-pied à la fois des spécialistes et des profanes. Il continue de se piquer au jeu de l'explication, de l'apport d'une culture scientifique «dont on parle beaucoup, mais qui n'existe pas réellement».
L'homme de la rue. L'entreprise, qui se traduit par un livre scindé en dix chapitres aux titres annonçant clairement la couleur (le chaos et le hasard, l'évolution a-t-elle un sens, qu'est-ce que la réalité"), est réussie. Détestant ces «descriptions de la réalité ["] d'une complication qui frise l'inintelligibilité», il rameute les questions que «l'homme de la rue ne