Réussite ou succès? A l'heure où nous écrivons, nul ne sait si la
sonde Mars Polar Lander a réussi son aterrissage sur la planète rouge. C'est à 21 h 01 heure de Paris (1) que le robot de la Nasa devait se poser sur une vaste plaine, à 800 kilomètres du pôle Sud martien. Mais pendant la première période au cours de laquelle elle aurait pu transmettre un message pour indiquer qu'elle a atterri avec succès, la sonde est restée silencieuse. Selon un porte-parole de la NASA au Jet Propulsion Laboratory (JPL) de Pasadena, l'absence de signal ne signifie pas que la mission a échoué, mais que l'antenne principale n'est pas tournée vers la Terre. Tard hier soir, les ingénieurs de la Nasa attendaient toujours un signe.
Poker. Les astronavigateurs du JPL le Jet Propulsion Laboratory de Pasadena (Californie) d'où la sonde est pilotée tentent un «atterrissage» délicat, dans une zone polaire, à 76° sud, bien loin de l'équateur visé par toutes les missions précédentes. Ainsi qu'un double coup de poker, avec deux petits pénétrateurs, baptisés Scott et Amundsen, du nom des explorateurs du pôle Sud, qui doivent percuter le sol à 640 km/h, s'y enfoncer légèrement et fouiller le sol à la recherche de traces de glace. Des opérations très risquées de «démonstration technologique», prévient la Nasa.
Tout là-bas, à 253 millions de kilomètres, c'est le début de l'été austral. Mars Polar Lander peut donc compter sur un ensoleillement permanent pour ses panneaux solaires photovoltaïques. Et sur