Menu
Libération

Un milliard dans la hotte du génome. Lionel Jospin renforce la recherche en génomique humaine.

Article réservé aux abonnés
publié le 4 décembre 1999 à 2h09

Publication par une équipe anglo-américaine du séquençage du

chromosome 22, ambiance Téléthon" Lionel Jospin se devait d'annoncer un effort du gouvernement en faveur de la recherche en génomique humaine. C'est fait. Hier, lors d'une visite du Génopole d'Evry, la genetic valley à la française, le premier ministre a parlé d'«un milliard de francs supplémentaire» à cet effet.

«Modeste». La nouvelle est bonne. Ce domaine de recherche est en explosion ­ tant par ses résultats scientifiques que par les applications médicales et économiques attendues qui attisent les appétits boursiers ­ et l'effort français jugé insuffisant. Le séquençage du génome humain est ainsi une affaire essentiellement américaine et britannique. La part française est «modeste», déclarait avant-hier dans Libération Jean Weissenbach, le directeur du Génoscope. Le centre français de séquençage, installé à Evry, n'a en effet que le chromosome 14 (3% du génome humain) à décrypter. Et Jean Weissenbach s'inquiétait de ne pouvoir assurer de travail après l'an 2000 au personnel recruté en CDD. Un effort supplémentaire ne peut donc faire de mal.

Pourtant, l'annonce de Lionel Jospin doit être relativisée. Le milliard de francs est étalé sur cinq ans, à raison d'environ 200 millions de francs par an, provenant à parts égales des ministères de l'Education nationale et de l'Industrie. Affectés à l'exploitation du séquençage (le «post-génome»), ces crédits devraient être attribués sur appels d'of-fres, aussi bien à des labo