Sus à Hubble! Demain, vers 1h 41 (heure française), si tout se passe comme prévu, Jean-François Clervoy devrait enfin pouvoir saisir le gros télescope malade grâce au bras articulé de Discovery et le ramener en soute pour le réparer. Depuis hier en effet la navette spatiale américaine tourne le plus normalement du monde à 600 km d’altitude. En France, il était 1h50 très précisément quand, après pas moins de neuf reports de lancement, dont les deux derniers pour cause de météo exécrable, l’équipage de cinq Américains (dont le commandant de bord Curtis Brown), du Suisse Nicollier et du Français Clervoy a enfin décollé de Cap Canaveral. Cette fois, le temps était limpide au-dessus de la Floride. Au bout de huit minutes et trente secondes Discovery s’est mise en orbite et, au centre de contrôle, ingénieurs, techniciens et administratifs ont commencé à respirer un peu mieux.
Dernière chance. Car c’était le vol de la dernière chance, «absolument la dernière possibilité de l’année», avait prévenu samedi dernier Joe Wells, le porte-parole de la Nasa. Pour l’agence spatiale américaine, il était hors de question de faire voler un engin comme la navette à l’heure où le bug de l’an 2000 risque de frapper. «Bien que nous ayons vérifié tous nos logiciels et nos systèmes informatiques, nous aimerions avoir terminé toutes les opérations (concernant la mission) avant le 31 décembre», a d’ailleurs précisé Ed Campion, porte-parole du centre Johnson, à Houston (Texas). Quelq