Quoi, encore l'éclipse? Oui, passés le climax aoûtien et l'overdose
lunetière, il y a de quoi agréablement se rincer l'oeil (sans risque) et se laisser baigner les neurones par Eclipses, les rendez-vous célestes. Les auteurs, le reporter-photographe Serge Brunier et l'astrophysicien Jean-Pierre Luminet, ont décidé de ne pas jouer la montre pour le 11 août, et préféré viser l'après-coup (de Lune?). Ciblant, au-delà des inconditionnels fans chasseurs d'éclipses, ceux qui, soudain, l'été dernier, ont pour la première fois compris la «magie» singulière du moment ce que Luminet baptise «aimable virus contagieux qui, une fois attrapé, se rappelle périodiquement à vous».
Nostalgie. «Beau livre», l'ouvrage affiche 150 photos et 40 pages de cartes. Et réussit, ce qui ne semblait pas une mince affaire après l'abondance éditoriale de l'année, à capter l'attention. Pour au moins trois raisons. D'abord, la nostalgie: 16 pages sont dévolues au 11 août et à sa «dernière éclipse du millénaire». Ensuite, le retour à la fascinante «histoire des éclipses» sans conteste, les plus belles illustrations parues. Enfin, la bonne idée de publier plusieurs cartes de la planète et des éclipses à venir malgré leur aspect un peu scolaire, elles devraient faire saliver les plus jeunes lecteurs, qui sauront quand et où ils pourront éventuellement savourer l'événement.
La séquence «11 août» s'ouvre par une vision spatiale de l'ombre projetée de la Lune: «un doigt noir posé sur la Terre comme un doigt de